Jour mondial consacré à
la femme, 8 Mars est une date chargée de significations et empreinte de
symbolismes multiples, un jalon de lumière dans la voie de l’humanité vers la
civilisation. Tous, tant que nous sommes, avons une place de choix dans nos
cœurs et nos esprits pour une femme, tous, fils ou filles devons honneur et
respect à une femme, à toutes les femmes.
En cette circonstance,
c’est pour moi à la fois un devoir et une grande joie d’exprimer ma
reconnaissance à toutes les femmes de mon pays, mères, sœurs, voisines,
paysannes, ouvrières, commerçantes, travailleurs et chômeurs etc…, et pour leur
apporter mon support inconditionnel dans la rude bataille qu’elles mènent afin
d’améliorer leurs conditions de vie.
Femmes de mon pays, vous
êtes sur la bonne voie, «kenbe, pa lage » ! La Constitution de
1987 accorde à tous les citoyens et citoyennes les mêmes droits. Mais la
liberté et l’égalité, pour ne pas être des vœux pieux, doivent inspirer tous
les citoyens et citoyennes, s’inscrire dans les multiples facettes de nos
réalités et les modeler. Alors, hommage et justice seraient rendus aux femmes
haïtiennes, présentes dans tous les secteurs d’activités, ou pas un bien n’est
produit, pas un service n’est accompli sans le témoignage de leurs sacrifices
et abnégations. Les femmes dominent les activités agricoles ainsi que le
commerce. Elles sont aujourd’hui remarquées dans les secteurs tertiaires et secondaires
et sur tous les fronts, elles s’illustrent en tant que : Secrétaires,
Informaticiennes, Agronomes, Docteurs, Comptables, Infirmières, Gestionnaires,
Ingénieurs, Architecte, Arpenteurs, Notaires, Avocats, Institutrices et
Professeurs etc… Les femmes haïtiennes sont à la croisée de tous les chemins
pour changer la vie en ce pays.
“Tout Moun Ladan l” tel est le principe
fondamental qui étaye ma vision de la Démocratie et ma lutte pour le changement
Institutionnel et économique. Partant du principe des droits à assurer à tous
et à toutes, sans distinction et exclusive, il postule la mise au rancart de
tout ordre social qui s’accommode de la discrimination dans le travail et les
salaires, de l’humiliation et de l’exploitation des femmes. Un tel ordre est dépassé
et va à l’encontre des prescrits du régime démocratique. Il est plus que temps
d’y mettre fin ! Car, où les femmes sont victimes de violences physiques et
morales, où les femmes sont battues et violées, où des pressions de toutes
sortes s’exercent sur elles, sans que la justice intervienne pour imposer le
mot du droit, là, dans ces sociétés, la Démocratie n’est rien de plus qu’un
vilain mensonge, la Démocratie s’est fourvoyée dans les pratiques d’impunité et
d’injustice.
Les progrès d’un pays se
mesurent à l’aune des progrès accomplis par les femmes, tandis que ceux
réalisés par celles-ci sont garants des bases durables de la Démocratie. Aussi,
lorsqu’ici et ailleurs il est dit qu’Haïti est un pays failli, une Démocratie
en permanente crise d’orientation, n’est-ce pas, entre autre, dû au fait des
carences marquées de nos Institutions qui refusent ou tardent à accorder place
et respect que méritent les femmes dans notre société ? Je n’en doute pas un
instant : Changer la condition des femmes c’est changer les conditions globales
de vie en Haïti !
Fortement convaincu de
cette vérité, j’apporte mon support le plus entier à toutes les initiatives et
activités conduites par les associations et groupes de femmes, par les
organisations de citoyens et de citoyennes qui mènent le bon combat en vue
d’assurer et de renforcer les droits à l’égalité des femmes haïtiennes. Femmes
et hommes doivent œuvrer de concert pour engager le pays dans une nouvelle
direction qui est celle d’une gouvernance dans laquelle «Tout moun se
moun, tout moun gen menm dwa », ”Tout moun ladan l“»dans le respect de
la loi, de l’ordre, des principes et des pratiques de la Démocratie. “Bonne
fête, Fanm Peyi Dayiti” !
AHP
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