Derrière l’urgence de dire, de faire et de gouverner
mieux qu’autrui, se profilerait notre décadence. Scandales, dénonciations
calomnieuses, autant d’activités quotidiennes pour gaspiller notre énergie
tandis que nous négligeons les vrais problèmes du pays.
Les sismologues, les météorologues, les ingénieurs agronomes
sont unanimes, dans leur domaine respectif, à reconnaitre qu’Haïti est en danger.
Autant en saison des pluies qu’en
période apparemment calme, les bidonvilles restent vulnérables. Un léger éboulement,
un glissement de terrain, la mise en mouvement d’une faille, tout s’apprête à
plonger le pays dans la tristesse comme ce fut le cas en 2010.
Déjà 3 ans, où en-est-on ? On en est à la place
qu’on nous a imposée, à celle que nous n’avons peut-être pas choisie puisque
l’héritage qu’un dirigeant lègue à son successeur est toujours un fardeau
insupportable.
Sans faire cas des catastrophes, l’Administration
Martelly/Lamothe a lancé le programme « Jalousie en couleurs ». Ce
lancement prouve combien les responsables de l’Etat méprisent les études des
spécialistes.
L’ingénieur Claude Prépetit n’a jamais cessé de tirer la
sonnette d’alarme sur le danger guettant des milliers de familles qui vivent
dans ces quartiers : Jalousie, Canapé-Vert et Vallée de Bourdon. La faille
Enriquillo est bien vivante. Elle risque de passer à l’œuvre et ce n’est un
secret pour personne. Mais, c’en est peut-être un pour les autorités qui continuent de dépenser frénétiquement, sans
égard pour une structure aussi importante que le corps des sapeurs-pompiers, en
vue de satisfaire les caprices de leurs amis insatiables.
Enfin ! Entre l’urgence et la décadence, notons l’engagement
inébranlable de nos dirigeants à tout changer, sauf eux-mêmes.
Tamara Orion/Signal Fm
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