A
l’occasion de la Journée mondiale de l’eau célébrée ce 22 mars sous le thème
«L’eau pour les villes: répondre au défi urbain», la Commission intérimaire
pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) rappelle qu’elle est très concernée par
cet aspect majeur de la reconstruction et du développement du pays. L’eau et la
santé publique constituent deux des huit secteurs prioritaires du plan
stratégique que la CIRH s’est donné d’ici la fin de son mandat en octobre 2011.
Lancée
en 1993 afin d'attirer l'attention sur l'importance de l'eau douce et soutenir
la gestion durable des ressources en eau douce, la Journée mondiale de l'eau souligne
un élément particulier de l'eau douce. Le thème retenu cette année vise à
mettre en lumière et à encourager les gouvernements, les organisations, les
communautés et les individus à s'engager activement pour relever le défi de la
gestion de l'eau urbaine.
À
partir de l’expérience accumulée depuis sa mise en fonction en juin 2010, la
CIRH a su s’ajuster aux différentes contraintes pour accomplir un travail plus
efficace. L'orientation des demandes et le suivi des projets approuvés en
fonction des besoins du peuple haïtien comptent parmi ses priorités. Dans le
domaine de l’eau, son traitement et l’hygiène publique, la CIRH a pour objectif
de porter de 2 % à 50 % le taux d’accès durable à une eau potable de
qualité contrôlée. Elle vise aussi à porter d’environ 10 % à au moins 27 %
le taux d’accès à des toilettes ou latrines conformes aux normes
internationales.
Le
gouvernement d’Haïti a élaboré une stratégie de l’eau en coordination étroite
avec ses grands partenaires et sous le leadership du service hydraulique
(DINEPA) du Ministère des Travaux Publics Transports et Communications. Une
loi sur l’eau a également été adoptée l’an dernier. Ces initiatives illustrent
la volonté d’Haïti de faire face au problème de l’eau qui est devenu une
priorité nationale et internationale.
Divers
donateurs ont approuvé un financement considérable qui, coordonné par la
CIRH, permettra de mettre en œuvre la stratégie de l’eau. Une telle
réalisation s’échelonnera sur plusieurs années en raison de l’ampleur du
problème qui couvre la protection des sources d’eau, la construction des
principales conduites, la rénovation du réseau d’aqueduc dans la plupart des
régions urbaines, l’assurance de qualité, la récupération des coûts et la
gouvernance.
L’éclosion
du choléra a illustré la nécessité d’une telle stratégie. L’épidémie a encore
relevé le niveau d’urgence associé à la mise en œuvre de cette stratégie et
créé du même coup un besoin plus immédiat de capitaux supplémentaires.
L’eau,
c’est la santé de tous et la CIRH entend continuer à jouer un rôle majeur dans
la reconstruction pour le bien-être de tous les Haïtiens.
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